KOSTROMA
La ville de Kostroma excite un intérêt énorme à celui qui désire prendre connaissance des villes de l’ancienne Russie, unies dans le fameux «anneau d’or». Le voyage à travers la province donne des impressions inoubliables : des paysages pittoresques, des monuments historiques et culturels, de beaux modèles de l’art populaire. La région de Kostroma est étroitement liée aux noms des grands hommes de la culture russe : du fondateur du théâtre national F.Volkov, des grands écrivains classiques A.Pissemski, A.Ostrovski, N.Nékrassov, du philosophe religieux P.Florenski péri en prison soviétique, de A. Soljénitsyn dont les œuvres sont connus dans le monde entier, du grand peintre B.Koustodiev etc.
Durant les siècles à Kostroma se formaient les traditions artistiques qui caractérisaient la culture russe. Ici on a conservé des monuments originaux d’architecture, des modèles du forgeage et de sculpture en bois.
Les touristes sont ravis de visiter les environs de la ville : les bourgs Krasnoïé-na-Volgué, Soudislavle et Sidoro-vskoïé, la propriété Chtchélykovo. L’ histoire de ces lieux vient du fond des temps et ils sont mentionnés dans les documents datés du 16-17 siècles. Les rues vertes abritent un monde d’autrefois, recherché et délicieux : de remarquables monuments, tels que l’église de l’Epiphanie (16s.) à Krasnoïé-na-Volgué ou la cathédrale de la Transfiguration du Sauveur à Soudislavle, des petites maisons en bois décorées de dentelle en bois, ou des maisons en pierre aux porches forgés.
Les visiteurs de Chtchélykovo, propriété du grand dramaturgue russe A.Ostrovski, sont charmés de la nature du «royaume de Béréndey», reconstituée dans la pièce «Snégourotchka» (la fille de neige). Le musée invite à faire connaissance de la vie et de l’œuvre de l’écrivain dont les pièces écrites au 19 s. sont toujours très populaires.
La fondation de Kostroma eut lieu au milieu du 12 siècle, à l’époque de la lutte acharnée pour la voie fluviale, contre la Bulgarie de Volga, ce qui contribua au renforcement des établissements le long de la Volga; plusieurs forteresses furent construites, Kostroma y compris. La ville fut fondée sur une colline de la rive gauche, tout près de l’embouchure d’une petite rivière Soula.
La légende de la fondation de la ville parle du prince Youri Dolgorouki (le surnom qui signifie “aux longs bras”). La drougine du prince vint dans ce pays boisé et marécageux en 1152 pour protéger les négociants souffrant des brigands.
Il existe quelques versions interprétant le nom de la ville. Certains cercheurs croient qu’il provient du mot ougrien «kostrum», ce que veut dire «forteresse sur l’eau». D’autres supposent que le sens est lié à une coutume païenne des tribus peuplant les rives de la Volga et surout de la Kostroma (l’affluent de la Volga qui porte le même nom que la ville), et dont l’occupation essentielle était la cultivation du lin.
sousPour la première fois la ville de Kostroma est mentionnée dans la chronique de Voskressensk en 1213 en rapport de la lutte entre les fils du prince Vsévolode Bolchoïé Gnézdo («un grand nid»). En 1237-1238 Kostroma fut occupée et saccagée par des Tatares, mais reconstruite après. En 1246 apparut la principauté de Kostroma qui entra plus tard dans la Grande principauté de Moscou.
Aux années soixante du 13 s. commença la lutte contre le joug des Tatares. En 1272 les Kostromiens remportèrent une victoire sur un détachement des Tatares près du lac Sviatoïé (Sacré) non loin de Kostroma.
La ville qui était plusieurs fois ruinée par des troupes ennemies et des guerres intestines, plusieurs fois brûlée, ne possède presque point d’anciens monuments de culture. On ne révèle ici que quelques icônes de l’époque, telle que l’icône de la Sainte Vierge Feodorovskaïa (dans la cathédrale de l’Epiphanie), datée de 13s., l’icône du 14s. «L’hagiographie de Saint-Nicolas (exposée dans le Musée Russe à Saint-Pétersbourg), de petits objets céramiques trouvés au cours des fouilles sur le territoire de la ville, aussi que des objets domestiques.
Pourtant ces révélations prouvent l’existence à l’époque d’une quantité d’artisants de talent qui créèrent des traditions artistiques développées ensuite dans la région.
Grâce à sa situation géographique favorable sur les voies commerciales animées, Kostroma devient aux 15-16 ss. un centre important de commerce et d’artisanat, à la fin du 16 - début du 17 s. une des plus grandes ville de la Russie.
Située dans la région boisée, la ville était construite en bois. Des incendies fréquentes considérées comme des cataclysmes réduisaient la ville en cendres. La chronique annonce qu’en 1413 à Kostroma 30 églises sont brûlées; un nombre pareil témoigne des dimensions considérables de la ville.
Après l’incendie, le kremlin de Kostroma fut recostruit sur une place plus élevée d’où on voyait mieux le fleuve. L’ensemble architectural du kremlin comprenait les cathédrales de la Dormition (16 s.) et de l’Epiphanie (18 s.), un clocher, deux maisons d’habitation et l’enceinte avec la Porte Sainte. Le kremlin bien visible de loin, dominait la ville qu’il ornait beaucoup étant une sorte de sa carte de visite. En 1934 sous le pouvoir soviétique, le kremlin de Kostroma fut cruellement anéanti. A sa place on installa un parc avec une statue du fondateur du premier état socialiste V. Lénine, érigée sur le piédestal destiné a y mettre un monument à l’honneur du tricentenaire de la maison des Romanov (le projet qui ne fut jamais réalisé).
Aujourd’hui il est difficile de juger sur l’image de l’ancienne Kostroma. Les documents et les dessins rares présentent une silhouette bizarre d’une ville en bois aux plusieurs églises placées étroitement parmi des bâtiments, aux rues suivant librement le relief, aux ponts de bois traversant des ravins et des rivières.
L’envahissement polonais du début du 17 s. aggrava la situation de Kostroma. En 1608 les citoyens se révoltèrent contre les envahisseurs; la milice de ville rejoignit le régiment du prince Dmitri Pojarski. C’est à cette époque-là qu’ un paysan nommé Ivan Soussanine accomplit son exploit: il sauva la vie de son seigneur Mikhail Romanov mais il fut assassiné par les Polonais.
Les envahisseurs chassés, on commença à reconstruire la ville. Vers le milieu du 17 s., Kostroma devint un centre important économique et culturel. On appréciait beaucoup la maîtrise des maçons, des peintres d’icônes, des forgerons, des tisseurs, des peaussiers, des argenteurs. La région exportait su-rout des peaux, des toiles, des cadenas fabriqués à Kostroma. Les maçons kos-tromiens bâtirent pas mal de cathédrales et de palais dans la capitale et dans d’autres villes.
Mais les peintres d’icônes de Kostroma étaient les plus célèbres. On retrouve leurs œuvres dans des cathédrales de Moscou et de Yaroslavle, de Souzdale et de Péréslavle-Zalesski... L’école de la peinture d’icônes de Kostroma attegnit son apogée aux 17-18 ss. On retrouve à Kostroma quelques églises très connues bâties à cette période, telles que la cathédrale de la Sainte-Trinité dans le monastère Saint-Ipatius, l’église de la Résurrection (Voskressenïé-na-Debrié), l’église de Jean-Chrysostome, du prophète Elie, de la Trasfiguration du Sauveur, de l’Ascension de Christ.
L’église de la Résurrection c’est l’exemple de l’église bourgeoise
construite avec des subventions des citoyens qui donnèrent non seulement leur argent mais aussi leur foi inébranlable à une vie harmonieuse qu’on ne révèle qu’en religion.
Malgré l’architecture traditionnelle de l’église, les détails arcitecturaux et le décor lui donnent un aspect extraodi-naire. Bâtie en 1652, elle sert de modèle de la synthèse des arts car on y admire l’œuvre des peintres d’icônes, le travail des sculpteurs en pierre et en bois, des graveurs et des forgerons: c’est une vraie symphonie des formes et des couleurs.
Les trois porches de l’église menant sur la galerie sont couverts de coupoles en pyramide ce qui est très typique pour les églises en bois de la région. L’aspect primordial de l’église fut encore plus traditionnel, mais en 1871-1873 la Résurrection-sur-Débria eut une reconstruction considérable. On suppose que c’est à cette période-là qu’elle fut peinte en échiquier. L’intérieur et la façade du bâtiment sont décorés de pierre blanche scultée. Au-dessus de la Porte Sainte on voit un lion, un narval et un oiseau mythique Sirine. Faits avec une maîtrise, les animaux ont le sens religieux et en même temps réalisent les idées des artistes d'autrefois sur la beauté. On remarque surtout un hibou se déchirant la poitrine, et un phénix au visage d'une fille, deux versions de la vie humaine.
L’attention des visiteurs et des paroissiens attirent les fresques de la chapelle des Trois-Saints, sur les mur sud et ouest de la galerie et dans le tympan central. Les sujets dont le principal est l'Apocalypse, sont tirés de la Bible. Les peintures de la chapelle présentent la mort de martyr des apôtres et les épisodes de l’hagiographie de Basile le Grand.
D’autres églises de la ville bâties aux années quatre-vingt du 17 s. sont plus simples.
En 1778 Kostroma devient centre d’une vaste province. On bâtit dans la ville des nouveaux bâtiments administratifs formant la place centrale dont le nom actuel est Soussaninskaïa. Le nombre des maisons en pierre s’accroît. En 1784 on approuva le plan général de la partie centrale de la ville détruite par une incendie affreuse de 1773. Avec ce plan, la ville a un nouvel aspect architectural «en éventail»: les rues des directions radiales «coulent» vers la place centrale ayant la forme de fer à cheval, l’axe principal traversant le beau milieu de la place, est perpendiculaire au quai de la Volga.
La disposition «en éventail» ne permettait guère la construction des maisons typiques; des projets-types furent transformés et toute maison fut bâtie selon un projet individuel. Des maisons angulaires marquèrent les directions des rues. Actuellement on trouve à Kostroma des maisons présentant des différents styles qui sont de vrais monuments architecturaux.
Un bâtiment pareil qu’on considère comme un monument d’architecture d’autrefois se trouve sur l’avenue de la Paix. C’est un vrai modèle du style moderne russe (architecte N.Gorlitsyn). Destiné à être musée de la dynastie tsa-riste, il fut inauguré le 19 mai 1913 par l’empereur Nicolas II pendant la célébration du tricentenaire de la dynastie Romanov. Actuellement c’est le musée des Beaux-Arts. Les expositions présentent les tableaux de N. Gontcharova («Vierge sur un fauve», 1915), R.Falk («Paysage de cour», 1915 ), N. Kou-préïanov («Les chevaliers», 1915, «Le tsar David», 1915), E.Tchestniakov («Une pomme abondante», 1968, «La fête de la prospérité totale», 1968, des jouets en terre).
Certaines maisons en bois excitent un grand intérêt, par exemple, la maison qui appartenait aux nobles kostro-miens Chipov (rue Voïkov). Bâtie en style «empire» au 19 s., elle surprend par l’élégance du portail à six colonnes, les proportions classiques et le décor de l’intérieur font preuve de la maîtrise de l’architecte.
L’impression très favorable donnent des maisons avec des mansardes qui étaient très typiques pour la ville du 19 s. et qui existent encore.
Le centre de la ville présente l’ensemble architectural achevé. Etant pour la première fois à Kostroma, le grand dra-maturgue russe A.Ostrovski nota dans son journal: «La place avec l’hôtel ou l'on est descendu, est parfaite!». Ostrovski visita Kostroma plusieurs fois et il descendait toujours à l’hôtel « Russie » donnant sur la place centrale (la maison de Rogatkine et Botnikov, 1810).
L’ensemble architectural du centre de la ville se formait pendant presque un demi-siècle et doit sa création aux plusieurs architectes parmi lesquels il faut mentionner avant tout S. Vorotilov • la fin du 18 s.) et RFoursov, architecte de province en 1822-1831. Promu de talent de l’Académie des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg, P.Foursov créa à Kostroma ses meilleurs édifices qui sont mentionnés dans la liste des chefsd'œuvres d’architecture du monde: la Tour de guet et le Corps de garde. Bâtis sur la place centrale de la ville aux années vingt du 19 s., ils sont en harmonie avec tous les bâtiments de l’ensemble architectural dont les essentiels sont les Galeries de Commerce.
La ville faisait toujours le commerce animé, et des boutiques nombreuses furent placées en rangées qui portaient les noms selon les marchandises qu’on y endait: rangée de la farine, des légumes, du poisson, rangée des laptis (chaussu-res traditionnelles des Russes faites en eeorce de tilleul ou de bouleau). Au 17 s il y eut à Kostroma 21 rangées-galeries avec 714 boutiques en bois.
A nos jours l’ensemble des Galeries de Commerce de Kostroma restent un des plus grands centres commerciaux bâtis en Russie au 19 s. Son édification dura des dizaines d’années à partir de la fin du 18 s. A cette époque-là apparurent la Belle Galerie où on vendait des tissus, des chaussures, des fourrures, des bijoux etc., et la Grande Galerie de la Farine. Le principe structural de toutes les galeries est le même: construites en forme de rectangle, les galeries sont entourées d'arcades, chaque arc correspondait autrefois à une entrée dans la boutique (actuellement les magasins sont reconstruits et sont beaucoup plus vastes qu’à l'epoque), les salles de vente se situent au rez-de-chaussée, les bureaux dans le grenier er les dépôts dans le sous-sol.
Dans la cour de la Belle Galerie il y a an autrefois des échoppes avec des menus objets de mercerie. En 1828 elles
furent remplacées par les Galeries des Boutiques (de Menus objets). Plus basses et un peu plus lourdes que la Belle Galerie, elles ont le caractère plus intime et contrastent à la pompe monumentale du bâtiment principal donnant sur la place centrale.
Dans la Grande Galerie de la Farine on vendait en gros et aux détails la farine, du fourrage, du lin etc. Les magasins de cette galerie sont plus vastes. La forme des entrées un peu archaïque et les murs laconiques donnent l’impression de majesté de l’édifice.
Dans la cour de la galerie depuis deux cent ans existe un marché où les paysans proposent des fruits et des légumes cultivés dans la région.
Aux années trente du 19 s. sont bâties la Petite Galerie de la Farine, la Galerie de Poisson ; face du côté ouest de la Belle Galerie apparaît la Galerie de Tabac, très élégante, construite par le fameux architecte du 19 s. V.Stassov.
Bâtie au début du 19 s., la Galerie du Pain d’epice est parallèle à la façade nord de la Belle Galerie. L’édifice est construit en terrasse sur une pente, c’est pourquoi sa hauteur est 5 mètres du côté de façade et 10 mètres du côté invers. La galerie est flanquée de petites chapelles très jolies.
Le bâtiment de la Mairie excite un grand intérêt. Bâti au début du 19 s. par l’architecte de province N. Métline d’après le projet du célèbre architecte A.Zakharov, il possède une belle entrée ornée de colonnes blanches. La porte principale donne sur la Belle Galerie, tandis que traditionnellement elle devrait donner sur la place.
Le monastère aux hommes de Saint-Ipatius (fermé et dévasté par des bol-chevistes) jouait un rôle très important dans la vie de l’état russe. Fondé à la fin du 13 s. au confluent de la Volga et de la Kostroma par un prince tatare Tchet, d’ailleurs converti, le monastère se présente comme l’ensemble des bâtiments des styles et des époques différents.
Au 16 s., grâce aux dons riches, surtout des boyards Godounov qui étaient des descendants de Tchet, le monastère s’épanouit et se développe vite. De nombreuses propriétés lui appartiennent, aussi que des miliers de paysans, des passages à travers la Volga et la Kostroma, des ateliers et des échoppes. Le monastère gardait le témoignage du droit des Godounov sur le trône russe, les preuves de l’ancienneté et de la noblesse de la famille, de leur fidélité à l’orthodoxie.
Après le renversement des Godounov, le monastère est sous la protection de la nouvelle dynastie tsariste, celle des Romanov. La nonne Marthe, mère du premier tsar de la dynastie, provenait d’une famille riche des boyards kostro-miens et possédait de vastes propriétés dans la province. Au début de 1613 elle vint au monastère avec son fils. Au mois de mars de 1613 y arrive une députation de Moscou pour annoncer que le jeune Mikhaïl est élu le tsar russe.
Mais bien entendu que la vie religieuse fut principale pour des frères. La sacristie du monastère enfermait de nombreux joyaux, et la bibliothèque contenait des manuscrits uniques et des premies livres imprimés dont la fameuse «Chronique de Saint-Ipatius» révélé en 1814 par le célèbre écrivain et historien russe N.Karamzine.
L’ancienne partie du monastère, la Vieille Ville, existe dès la fondation. A la fin du 16 s. la muraille et les tours faites en gros briques remplacèrent celles de bois. Aux années quarante du 17 s. du côté ouest on installa la Nouvelle Ville.
L’enceinte du monastère fut jadis entourée de fossés. La costruction des murs et des tours correspondait aux règles de fortification du 16 s. ce qui faisait le Saint-Ipatius une citadelle imprenable.
Dans l’ensemble des bâtiments du monastère la place centrale est à la cathédrale de la Sainte-Trinité faite en pierre pour la première fois en 1558. Au début de 1649 l’édifice fut détruit par l’explosion de la poudre stokée dans le sous-sol. En 1652 l’église fut reconstruite et eut l’aspect actuel.
La cathédrale est bien monumentale grâce ses formes et très laconique en ce qui concerne des détails. La façade nord donnant sur la place centrale du monastère est la plus riche en décor. Le porche donne l’idée d’une maison des boyards dit «térem», le toit le couvrant repose sur des piliers en forme de cruche; le décor de la galerie couverte entourant la partie centrale ayant la forme d’un cube, donne à la cathédrale l’aspect bien expressif.
L’esprit religieux de l’époque est exprimé dans la peinture de la cathédrale faite en 1685 par l’équipe des peintres d’icônes de Kostroma sous la direction des peintres célèbres Gouri Nikitine et Sila Savine. Les fresques de la cathédrale de la Trinité sont considérées comme un chef-d’œuvre, elles sont très abondantes en teints, le dessin surprend de son élégance et l’éxactitude des lignes, les compositions sont très riches en sujets et très détaillées. Les portraits sont très naturels. Les détails architechturaux des palais et des maisons où se déroulent les événements présentés sont très intéressants.
En créant ce chef-d’œuvre, les artistes ont prévu sa longue vie durant les siècles et ont introduit les paroles suivantes dans la bande annaliste séparant le niveau inférieur ornemental des fresques: “On a fait cette peinture pour l’imaginaton artistique et le plaisir des descendants, à tout jamais, amen.”
L’icônostase dorée à cinq niveaux est le modèle de sculpture en bois du 18 s. Elle est fabriquée par des sculpteurs en bois sous la direction de P.Zolotarev et M. Bykov. Les icônes placées dans trois niveaux supérieurs sont les plus précieuses.
Vers l’ouest de la cathédrale, sur la place centrale de la Vieille Ville, se trouve le clocher. Au 17 s. il possédait 19 cloches, grosses et petites, et une horloge à carillon. En 1852 les escaliers en bois furent remplacés par ceux en pierre, les arcades furent partiellement murées.
Près du mur est de la Vieille Ville se trouve le palais des boyards Romanov. Autrefois c’étaient les cellules.
Pendant la visite de l’empereur Alexandre II en 1858, on ordonna faire ce bâtiment convenable pour la résidence tsariste. La reconstruction «au goût du 17 s.» fut accomplie par l’architecte F.Richter. En 1863 le palais eut son aspect actuel.
Le long de l’enceinte sont situés de plusieurs édifices à destination administrative, ménagère et résidentielle, tels que le Corps de logis des frères et l’Ar-chevêché comprenant les appartements du supérieur, des églises domestiques et le parloir.
A la proximité du monastère se trouve le musée ethnographique où l’on peut voir des monuments d’architecture en bois et des objets de la vie quotidienne des paysans. Les charpentiers de la province étaient très connus de leur maîtrise. Les monuments sont transportés de différents coins de la région. L’église de la Transfiguration arrivée du village Spasse-Véji, était un des meilleurs monuments d’architecture en bois, malheureusement brûlée en 2003. Les Bains transportés de Jarkis, mis sur les pelo-tis à cause des inondations fréquentes. L’église de la Sainte-Vierge du village Kholm datant de 1552 est le plus vieux édifice de la province. L’église venue de Fominskoïé est le modèle de bâtiment de culte d’une composition compliquée: son clocher est monté sur le réfectoir. Une petite chapelle de la région de Tchoukhloma bâtie aux années soixante du 19 s. ressemble à une chaumière de conte.
En visitant le faubourg Bogoslovs-kaïa dans les environs du monastère on admire une jolie église Saint Jean le Théologue construite en 1681-1687. Dans le faubourg Andréevskaïa appartenant jadis au monastère se dresse l’église de la Dormition de la Sainte-Vierge faite en 1798. On retrouve ici des maisons aux jolis balcons, aux chambranles et aux volets sculptés en bois, des portes avec des statues des dragons et des plantes mystiques. Alors il est presque impossible de s’imaginer que tout en face, sur l’autre rive, il y a une ville industrielle avec ses rythmes modernes.
K. Torop